Pourquoi LA SÉLECTION CHEZ L’ABEILLE ?
Depuis que l’Homme élève des animaux, il a repéré que certains individus de son troupeau présentaient de meilleurs résultats que d’autres. C’est ainsi qu’est apparue la sélection animale présente dans toutes les filières d’élevage.
Les colonies d’abeilles n’échappent pas à ce constat, et pratiquer l’élevage implique d’agir sur la reproduction en tentant d’améliorer leur patrimoine héréditaire en procédant à une sélection naturelle.
L’abeille subit diverses agressions qui sont étudiées dans le laboratoire de l’OFA, incluant le parasitisme causé par le varroa destructor qui affaiblit fortement la vitalité des colonies.
Nous avons aujourd’hui conscience que l’abeille a été malmenée par l’Homme et que, cependant, pour répondre aux désastres qu’il a provoqués, l’Homme se doit d’intervenir, tout en garantissant que son niveau d’intervention soit scrupuleusement étudié, réfléchi et contrôlé.
Les apiculteurs ont le désir d’améliorer l’aptitude de leur cheptel par le biais de qualités nécessaires au bon développement de leurs colonies et être en mesure de faire face ainsi à la dégénérescence du cheptel. Cette sélection favorise la résistance des colonies aux agressions extérieures et permet de diminuer l’importance du taux de mortalité actuellement constaté. La sélection est donc un moyen de garantir un développement sain des abeilles et par la même la survie des colonies.
L’évaluation et la transmission de certains de ces critères sont à la base d’une bonne sélection :
La sélection repose sur des choix drastiques en sélectionnant la reine et le faux-bourdon afin qu’ils transmettent leurs caractères à leur descendance.
L’OFA : Le plus grand cheptel expérimental d’Europe
Mieux connaître les abeilles
Constitué de 1.000 ruches, ce cheptel est installé au sein du massif de la Sainte Baume, en Provence, dans un isolat exceptionnel, riche d’une grande biodiversité́ végétale.
L’écosystème des abeilles est très complexe et pour protéger efficacement ces précieux pollinisateurs, il convient de capitaliser sur les connaissances de ces espèces, sur leur comportement et ce qui les menacent, afin d’être mieux à même de répondre à la problématique de leur disparition.
Mieux comprendre les abeilles
Un laboratoire de sélection et de testage des performances. Le laboratoire procède à :
- L’enregistrement des caractéristiques génétiques des souches et de leur
descendance, - La quantification de la résistance au parasite varroa,
- L’étude de l’impact toxycologique sur les souches produites, en particulier surl’analyse des spermatozoïdes des mâles,
- L’insémination instrumentale des reines dans certains processus de sélection.
Une expertise apicole au service de tous
Analyser et comprendre le comportement des abeilles au sein d’un centre de recherche doté d’un rucher expérimental de plusieurs centaines de ruches.
Prévenir la mortalité des abeilles à travers le partage de notre expertise apicole reconnue au sein de la filière depuis plus de 10 ans.
Etudier l’impact de la dégradation de la biodiversité en analysant les différents polluants et perturbations environnementales à travers le prisme de l’abeille.
Les premières traces de vie, sous forme de bactéries, apparaissent sur Terre. Ces bactéries sont faites d’une seule cellule qui possède déjà l’attribut essentiel de la vie : une chaîne ADN.
Ces cellules se dotent d’un noyau.
Les premiers organismes multicellulaires apparaissent, permettant au rythme de la création d’accélérer de manière fulgurante.
Les premiers mollusques et coraux apparaissent.
Suivent les coquillages et les algues qui vont s’adapter hors de l’eau créant ainsi les premières plantes.
Au Précambrien, les ancêtres de nos insectes font leur apparition. Les plantes qui s’étaient développées à partir des algues sur les terres émergées se sont mises à rejeter de plus en plus d’oxygène, favorisant ainsi le développement des espèces vivantes.
Au Permien, une grande sécheresse condamne une grande partie des espèces vivantes. Seules les plus résistantes survivent.
La Pangée, qui était un unique continent, se sépare en deux, formant la Laurasie au nord et le Gondwana au sud. À cette époque environ 90% des espèces vivantes avaient disparu, mais pas encore les dinosaures qui occupent la majeure partie de ces deux continents. Lorsque les dinosaures disparaissent, les insectes, eux, continuent à se développer progressivement, au rythme du morcellement des continents. L’Amérique du Nord se détache de la Laurasie et l’Amérique du Sud, l’Inde, l’Australie et Madagascar se détachent du Gondwana.
Au Crétacé, au fur et à mesure du développement des espèces végétales, les premières plantes angiospermes font leur apparition. Ces plantes dont les graines sont enfermées dans les fruits sont à l’origine de la préhistoire des abeilles du fait de leur reproduction sexuée dépendant d’organes mâles, les étamines, et d’organes femelles, les pistils. N’étant pas autofertiles, elles ne peuvent pas être fécondées par leur propre pollen et doivent donc absolument recevoir le pollen d’une de leurs congénères. C’est ainsi qu’un contrat de vie s’instaure entre les abeilles et les plantes angiospermes. Ces dernières offrant aux abeilles les ressources alimentaires en nectar et pollen dont elles ont besoin pour vivre, profitant ainsi du transport du pollen effectué par les abeilles pour permettre leur fécondation.
Sans l’aide des abeilles, les fleurs et les plantes à fleurs n’auraient pu se développer. Pour les attirer encore plus, les fleurs ont développé leurs corolles colorées et émis des parfums attractifs.
C’est bien à l’ère du Crétacé que remonte la datation du premier fossile d’abeille emprisonné dans une ambre jaune, découverte en Birmanie, le 27 octobre 2006, par Bryan Poinar et George Danforth. Cette découverte est venue conforter les datations précédentes d’un fossile d’abeille découvert dans le New Jersey, datant de 90 millions d’années et d’un autre dans la mer baltique, datant d’environ 70 millions d’années.
Les ancêtres de l’homme, les Australopithèques, apparaissent sur Terre, suivis par Lucy
L’Homo Habilis apparaît.
L’Homo Erectus apparaît.
L’Homo Sapiens apparaît 100 millions d’années après les abeilles !