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À LIRE: Interview de Thierry Dufresne, président fondateur de l'OFA, dans la revue nationale apicole, "Abeilles et Fleurs", n°829.

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L’Observatoire Français d’Apidologie a toujours enrichi chacune de ses actions avec une participation ou une réflexion scientifique. En effet la recherche et le développement de solutions rapidement utiles au fonctionnement d’une exploitation apicole procurent aussi des arguments pour des débats concernant la défense de l’environnement et plus largement pour alerter sur des questions de santé humaine.

L’abeille est bien une sentinelle de l’environnement comme l’attestent de nombreuses publications scientifiques et techniques. De par le monde, des actions civiques de grande ampleur ont permis de sensibiliser et de mobiliser durablement le grand public sur l’urgence de préserver l’abeille et par la même notre environnement.

L’abeille est aussi une sentinelle de la santé humaine. En effet, nombre de substances toxiques agissent en bloquant tout ou une partie de fonctions physiologiques communes aux invertébrés et aux vertébrés, dont l’Homme. Si l’une de celles-ci se révèle déficiente chez l’abeille, alors le risque pour l’Homme et l’enfant devient probable. Si l’on prend rapidement des mesures pour limiter les concentrations, du ou des toxiques, responsables dans l’environnement ou l’alimentation, la probabilité d’un impact sur la santé humaine restera très faible, voire même nulle. Encore fautil que l’autorité responsable décide de les prendre !

Il est vrai que dans le cas d’une exposition à un cocktail de toxiques, ou d’une interaction complexe entre agents pathogènes et toxiques, il est parfois difficile d’établir l’enchaînement des facteurs délétères et le poids de chacun d’entre eux. 

En conséquence, la protection du vivant ne dépend plus que de l’application du principe de précaution. Celui-ci demeurera-t-il du domaine de la philosophie ou s’appliquera-t-il concrètement par des décisions fortes pour un vrai respect de la vie ?

Le laboratoire de l'OFA, contribue à ce débat sociétal même si son activité est dévolue en priorité au développement et à la recherche appliquée. Certains sujets visent à résoudre des problèmes techniques rencontrés dans l’exploitation, comme l’utilisation des spermogrammes, la pollution des cires et l’amélioration de la résistance de l’abeille au parasite varroa destructor. D’autres sujets apportent des réponses techniques, tout en s’inscrivant dans la démarche abeille sentinelle, comme  la visualisation de lésions musculaires, le cycle de l’abeille ou encore la pigmentation des yeux au cours du  développement nymphal.

Les études décrites dans ce chapitre sont rendues possibles et se poursuivent grâce à l’important rucher expérimental de l’OFA et à la collaboration étroite entre des apiculteurs-apidologues hautement qualifiés et des hommes de laboratoire.

De ce fait, les transferts entre la recherche appliquée et l’expérience terrain sont facilités et validés, ou non, rapidement.

Effectuer des recherches sur des problématiques de terrain n’exclut pas de poser des questions fondamentales sur la société des abeilles.