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À LIRE: Interview de Thierry Dufresne, président fondateur de l'OFA, dans la revue nationale apicole, "Abeilles et Fleurs", n°829.

Et si nous changions nos modes de vie, de production et de consommation ?


" Les abeilles sont grandement menacées par les effets combinés du changement climatique, de l'agriculture intensive, de l'usage de pesticides, de la perte en biodiversité et de la pollution" .

A déclaré le 20 mai 2019  M. José Graziano da Silva, Directeur Général de la FAO, dans un communiqué diffusé à l'occasion de la Journée mondiale des abeilles. Selon lui, "l'absence d'abeilles et d'autres pollinisateurs" qui participent, avec la pollinisation, à la fécondation et donc à la reproduction des plantes, "reviendrait à anéantir les cultures de café, pommes, amandes, tomates ou cacao" notamment. Si la tendance au déclin des insectes pollinisateurs comme les abeilles se poursuivait, "les fruits, les noix et autres légumes" pourraient se voir remplacer "par des cultures vivrières comme le riz, le maïs et les pommes de terre" qui sont moins liées à la pollinisation, "favorisant ainsi les régimes alimentaires déséquilibrés", souligne la FAO. M. Graziano da Silva a appelé les pays membres à "s'orienter vers des politiques alimentaires et des systèmes durables en faveur des pollinisateurs". "Le fait même de faire pousser des fleurs chez soi contribue à cet effort en donnant à manger aux abeilles", a-t-il expliqué.

La France est le troisième utilisateur mondial de ces produits chimiques. Nos modes de production agricole reposant sur l’usage de ces produits, nous en utilisons environ 68.000 tonnes par an. 

Depuis 1980 et les premières alertes lancées par les apiculteurs et les scientifiques, le monde agricole explore de nouveaux modèles plus respectueux de l’environnement. Mais le processus est lent et souvent peu facilité. Malgré les mesures politiques prises pour réduire l’usage des produits nocifs, leur consommation a grimpé de 22% depuis le Grenelle de l’Environnement de 2007. Cependant le nombre d’exploitations agricoles qui ont décidé courageusement de passer au bio s’approche, pas à pas, des 10%.

Si le temps de sevrage des pesticides s’annonce long, il va peut-être être accéléré par l’action du consommateur qui a décidé d’entrer dans le combat pour un monde meilleur, en entamant une révolution totale, non pas à la pointe de sa baïonnette, mais à la pointe de sa fourchette et en renforçant le pouvoir de son bulletin de vote par celui de sa carte de crédit...